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admin - janvier 14, 2022Discussion
Le chirurgien Henri Mondor a été le premier à décrire une thrombophlébite superficielle de la paroi thoraco-abdominale antérieure en 1939. La maladie porte donc son nom. La maladie touche principalement les femmes d’âge moyen.6) Les symptômes typiques de la maladie de Mondor sont la douleur, le durcissement et parfois la rougeur le long de la veine concernée. Une inflammation prolongée peut entraîner une rétraction du tissu mammaire recouvrant la veine, ce qui est attribué à tort à un carcinome infiltrant. Ces symptômes et constatations sont généralement spontanément résolutifs. L’évolution de la maladie est généralement de 2 à 8 semaines.6) Il existe de nombreuses causes à la maladie de Mondor, mais malgré cela, elle est rarement observée. La thrombophlébite concerne généralement les veines thoracoépigastriques, thoraciques latérales et épigastriques supérieures. Les veines superficielles qui courent sur la paroi thoracique latérale jusqu’à la ligne axillaire antérieure sont généralement touchées.7) Dans de nombreux cas, la maladie de Mondor a été signalée chez des patientes présentant un cancer du sein caché. Le diagnostic est généralement posé cliniquement, mais l’imagerie diagnostique permet d’expliquer qu’une masse palpable est le cordon d’une veine superficielle thrombosée et d’exclure une éventuelle tumeur occulte. Les caractéristiques mammographiques de la maladie de Mondor ont été rapportées.8) Les rapports de résultats échographiques, comme dans notre cas, sont très rares. L’échographie Doppler est la technique de choix pour confirmer le diagnostic et la résolution de l’affection.9) Le mécanisme physiopathologique de cette affection n’est pas clair, mais un phénomène multifactoriel a été postulé. Un traumatisme direct à la veine lors d’une biopsie ou d’une chirurgie mammaire et une pression directe sur la veine par une masse mammaire ou des métastases axillaires ou des vêtements serrés, comme dans notre cas, peuvent entraîner une stase du sang évoluant vers une thrombophlébite superficielle. Le traitement est conservateur, avec des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens et parfois des agents héparinisants topiques pour réduire la douleur et l’inflammation locale10). Un traitement conservateur permet généralement une résolution. L’utilisation d’anticoagulants est sujette à controverse. Dans tous les cas, l’anticoagulation doit être conditionnée au rapport bénéfice/risque existant et à la possibilité d’autres événements thrombotiques. La résolution des anomalies doit être confirmée par un suivi clinique et instrumental. Dans notre cas, la patiente ne connaissait pas d’événements ou d’incidents antérieurs qui auraient pu causer sa thrombophlébite, elle avait des antécédents familiaux négatifs de phlébothrombose, et tous les rapports de laboratoire et d’imagerie excluaient la maladie de Mondor secondaire à un autre trouble. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une lésion précancéreuse, la maladie de Mondor est survenue chez de nombreux patients présentant des lésions occultes ; il est donc nécessaire d’exclure les lésions malignes, et les patients dont l’état clinique ne se résorbe pas dans le délai prévu doivent subir d’autres examens.
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